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Cela ne fait que très peu de doutes, 2022 sera une année charnière pour le Métavers. Déjà au centre de toutes les préoccupations en fin d’année dernière, cet univers imaginé par Mark Zuckerberg et ses équipes devrait prendre une tout autre dimension dans les prochains mois.
Il semble alors pertinent de s’intéresser à la façon dont l’entreprise Meta, anciennement Facebook, Inc., compte monétiser son nouvel outil, destiné à bouleverser le monde du digital. En ce sens, le quotidien britannique The Financial Times a analysé l’ensemble des brevets récemment déposés par l’entreprise afin de tirer profit du Métavers.
Tout d’abord, Meta va mettre l’accent sur l’animation des avatars numériques qui occuperont l’univers du Métavers. L’entreprise a ainsi breveté un certain nombre de technologies particulièrement bien développées qui utilisent les données biométriques, afin que chaque avatar soit unique et basé sur des caractéristiques physiques propres à l’individu qu’il représente. Ainsi, un moteur de personnalisation d’avatars ultradéveloppé est exploité par Meta, pour créer des avatars 3D à partir des photos d’un utilisateur. Chaque détail, même les plus précis, comme la peau ou la pilosité, sont analysés par cette technologie afin de rendre les avatars les plus réalistes possibles.
Au centre du projet, les avatars numériques ne sont, pour l’heure, qu’un moyen d’animer le Métavers qui réserve, en parallèle, bien des sources de revenus pour Meta. La principale fonctionnalité est, à priori, le commerce qui pourra s’effectuer à l’intérieur de l’univers virtuel. Nick Clegg, responsable des affaires mondiales de Meta, a d’ailleurs précisé que « le modèle commercial dans le métavers sera axé sur le commerce ».
Ainsi, l’entreprise américaine devrait profiter de son outil pour donner la possibilité à ses utilisateurs d’acheter des biens numériques, dans des boutiques parrainées par des marques réelles.
L’un des grands intérêts de Meta sera de capter des informations toujours plus précises sur le profil de ses utilisateurs à travers le comportement de ces derniers à l’intérieur du Métavers. Mais comment s’y prendre ? Les brevets déjà déposés par la société américaine, analysés par The Financial Times, peuvent nous amener à des pistes.
Tout d’abord, Meta compte travailler sur une technologie de suivi des yeux. Au sein du casque de réalité virtuel, nécessaire pour entrer dans l’univers virtuel, l’entreprise compte installer des minuscules caméras et des capteurs afin de suivre le regard de l’utilisateur de façon précise, et ainsi déterminer son comportement et distinguer ses préférences. Sur un principe relativement similaire, un système de suivi des expressions faciales sera également exploité par Meta qui compte, par la suite, adapter le contenu du Métavers selon les résultats de l’analyse.
Ces analyses toujours plus poussées du comportement des utilisateurs permettent à Meta d’alimenter ses algorithmes pour proposer des publicités plus ciblées. Au-delà des attributs « classiques », comme l’âge, le sexe, ou encore les centres d’intérêt des utilisateurs, l’entreprise américaine prendra également en compte la façon dont ces derniers interagissent avec la plateforme immersive.
Jusqu’ici, rien de bien nouveau. Seulement, Meta entend aller encore plus loin dans la personnalisation des ciblages, et mettre les technologies de suivi du regard et des expressions faciales au service de son modèle publicitaire. En d’autres termes, si le système détecte un intérêt, à partir d’un regard ou d’une réaction particulière à la vue d’un élément du métavers, cela sera pris en compte dans l’analyse du profil de l’utilisateur.
Vous l’aurez compris : en plus de révolutionner le monde du digital dans son ensemble, le Métavers de Meta va apporter des nouvelles pratiques inédites en matière de personnalisation des publicités. L’entreprise américaine compte, en effet, développer un ciblage encore plus précis que tout ce qu’on a pu connaître jusqu’ici.
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Cindy