AdBlock et les bloqueurs de publicité : faut-il en avoir peur ?
« Débarrasser le web de la publicité intrusive ». Voici la promesse des logiciels bloqueurs de publicité. Veulent-ils également d’un Internet payant et dénué de contenu accessible ? Le risque est présent quand on voit que plus de 35 % des internautes français déclarent en novembre 2016 utiliser des bloqueurs de publicité. Ces logiciels comme AdBlock réduisent la rentabilité des petits sites éditeurs de contenu. Les plus gros sites resteront moins impactés mais selon les études, les pertes de revenus varient de 30 à 40 %.
Quelques chiffres :
- Plus de 200 millions d’utilisateurs dans le monde (pour 3 milliards d’internautes)
- AdBlock reconnaît que son application est installée sur plus de 100 millions d’appareils
- 36 % des internautes français ont récemment indiqué utiliser un bloqueur de publicité (étude Ipsos pour l’Interactive Advertising Bureau)
- En hausse de 20 % en 10 mois (de janvier 2016 à novembre 2016)
- Plus de la moitié des 16-24 ans utilisent ce type d’extension
- 26 % des 65 ans et plus (en hausse de 30 % sur 10 mois)
Certains sites de contenu ont tenté de contrer cet afflux d’internautes bloquant la publicité en leur interdisant l’accès au contenu s’ils ne désactivent pas l’AdBlocker. Le risque pour ces sites est de perdre ces internautes allergiques à la publicité, or ils sont déjà nombreux à en avoir fait les frais.
La publicité acceptable
Nous sommes certainement tous d’accord pour ne pas voir de publicités intempestives avec les pop-up et pop-in à chaque nouvelle page vue. La publicité doit rester derrière le contenu et elle doit cibler les bonnes personnes. C’est donc aux annonceurs et aux agences de proposer aux internautes un contenu publicitaire attractif. Pour ces extensions, les formats acceptables sont statiques, textuels et non intrusifs. Il faut respecter certains emplacements, indiquer clairement la distinction entre les publicités et le contenu du site et enfin, respecter les exigences concernant la taille des bannières.
Le remarketing fait peur, les internautes se sentent « fliqués » mais les informations récoltées par les régies publicitaires ne sont pas nominatives. Les internautes ne sont pas ciblés en tant que personnes mais en tant qu’utilisateurs ou faisant parti d’un groupe d’utilisateurs. Ces publicités ont un ciblage efficace puisqu’elles sont diffusées seulement pour les internautes ayant déjà visité le site web de l’annonceur. Pour ce type de ciblage, il est important de réduire la pression marketing afin de limiter le nombre d’affichage par utilisateur.
La régie publicitaire AdBlock Plus
Depuis septembre 2016, AdBlock Plus, avec sa firme Eyeo, propose aux annonceurs de diffuser des publicités, à condition que celles-ci ne soient pas intrusives.
Google semble payer près de 25 millions d’euros par an selon Le Monde.fr afin que ces outils ne bloquent pas son contenu publicitaire. En effet, les annonces AdWords du réseau de recherche sont diffusées même si les internautes utilisent une extension bloquant la publicité. Tous les formats publicitaires proposés par Google ne sont pas acceptés, à priori, seuls les formats textuels seraient acceptés.
Google n’est pas la seule société à payer pour afficher ses publicités. Yahoo, Amazon et eBay feraient parti de la liste. En France CCM Benchmark, Orange, PriceMinister et Leboncoin auraient également des publicités non bloquées.
Les revendications des internautes
- Moins de répétitions de la même publicité
- Revoir la pression marketing
- Moins d’encombrements, moins invasifs
- Notamment sur les mobiles
- Meilleure contextualisation
- Optimiser le ciblage en fonction des performances
- Plus d’originalité
- Être créatif, susciter l’intérêt
Le tableau n’est pas aussi sombre que ce que nous montre la croissance du nombre d’utilisateurs. En effet, la part des internautes n’utilisant plus les bloqueurs de publicité augmente. Les internautes qui désactivent ponctuellement ces extensions sont également de plus en plus nombreux. Pour accéder à certains sites, les internautes sont contraints de désactiver leur bloqueur de publicité afin d’accéder au contenu. D’autres internautes désactivent leur extension par solidarité.
Le constat qui peut être fait est que les internautes sont de plus en plus nombreux à utiliser ce type d’extension, mais ils ont également un comportement plus responsable à l’égard de certains sites. Les annonceurs et les régies publicitaires tentent également de proposer des publicités toujours mieux ciblées, moins intrusives et plus attractives.
Si le sujet vous intéresse, Ad’s up vous propose également l’article suivant : AdWords : le futur de la publicité après AdBlock ?
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