YouTube : Les vidéos non-éligibles à la monétisation
Face aux récentes polémiques ayant mené au boycott des grands comptes d’annonceurs, YouTube a revu dans l’urgence son programme partenaires. D’une part, le mois dernier en annonçant un seuil minimal de 10000 vues cumulées pour chaque chaîne souhaitant monétiser son contenu. D’autre part, cette semaine en modifiant et précisant les règles de monétisation pour les éditeurs de contenus vidéos.
Retour sur le Programme Partenaires YouTube
Historiquement, c’est au cours de l’année 2007 que le géant de la vidéo, YouTube, lança en grandes pompes sa régie publicitaire. Sobrement baptisé « Programme Partenaire YouTube », cette initiative permettait aux créateurs de contenu vidéo de monétiser leurs productions au travers de la publicité. Ainsi, un internaute lambda pouvait s’inscrire sur YouTube, importer ses vidéos et immédiatement récolter de l’argent issu des publicités diffusées. Ce modèle a permis d’une part à YouTube de s’imposer à cette époque comme la plus grande plateforme vidéo. D’autre part, ceci tout en permettant aux vidéastes amateurs de rentabiliser leurs créations.
Les dérives de ce programme et le scandale récent
Cependant, même les grandes compagnies telles que YouTube ne sont pas à l’abri de dérives. Ce fut le cas dans un premier temps avec des problème de copie de contenu original. En effet, des fraudeurs téléchargeaient des vidéos existantes et les republiaient sur leur propre chaîne sans aucune valeur ajoutée. En faisant cela, ces individus exploitaient le travail et la notoriété d’un créateur pour gagner de l’argent. Au-delà du problème de légalité lié à la propriété intellectuelle, c’est surtout un problème d’image et de crédibilité qui pénalisait la plateforme.
Ce problème a pris une tournure d’autant plus importante ces derniers mois lorsque des annonceurs se sont aperçu que leurs publicités étaient parfois diffusées sur des chaînes contenant des vidéos offensives incluant des discours de haine, des discours de suprématistes de la race blanche, des blagues antisémites et bien d’autres. S’en est suivi un énorme scandale pour la plateforme aux 4 millions de visiteurs uniques par jour en France. En effet, plus de 250 compagnies majeures telles que Toyota, Walmart ou HSBC avaient suspendues leurs contrats avec la plateforme. Et ce phénomène ne se limite pas au marché publicitaire américain, avec la désertion d’annonceurs du monde entier tels que le Guardian ou même le gouvernement britannique.
La réponse de YouTube pour rassurer les annonceurs
YouTube tente donc depuis plusieurs semaines de reconquérir la confiance des annonceurs dans sa plateforme. C’est pour cela qu’après avoir fourni aux annonceurs diverses solutions tels que des outils pour gérer l’emplacement de leurs publicités, et la mise en place de l’intelligence artificielle pour détecter des contenus choquant ou injurieux, YouTube a restreint la diffusion de la publicité sur les chaines YouTube ayant mois de 10 000 vues cumulées.
Cette semaine, YouTube est allé plus loin en élargissant les Consignes relatives aux contenus adaptés aux annonceurs. Ceci dans l’optique de préciser le type de contenu vidéo pouvant plus dorénavant être monétisé sur YouTube. C’est donc une bonne nouvelle pour les annonceurs souhaitant promouvoir leurs produits ou organisation au travers de publicités sur la plateforme YouTube qui s’impose peu à peu comme un levier de la croissance. Ces nouveautés sont donc l’occasion de profiter d’un service de meilleure qualité au travers de ces outils et filtres permettant un meilleur taux de clics et de conversions sans avoir le risque d’associer sa marque et ses produits à une image négative.
Contenus non-adaptés à la monétisation
YouTube a précisé de façon détaillée sur sa page d’aide les différents contenus non-adaptés à la monétisations. Vous pouvez les retrouver ci-dessous:
- Sujets controversés et événements sensibles : contenus vidéo traitant en partie ou intégralement de sujets ou d’événements sensibles, y compris, mais sans s’y limiter, de la guerre, de conflits politiques, du terrorisme ou de l’extrémisme, de la mort et de tragédies, et d’abus sexuels, […]
- Drogues et substances ou produits dangereux : les contenus vidéo promouvant ou montrant la vente, l’usage ou l’abus de drogues illégales, de médicaments ou de substances autorisées, ou d’autres produits dangereux […]
- Actes dangereux ou pernicieux : les contenus vidéo qui font la promotion d’actes dangereux ou pernicieux entraînant des blessures physiques, émotionnelles ou psychologiques graves […]
- Contenus incitant à la haine : les contenus qui appellent à la discrimination, au dénigrement ou à l’humiliation d’un individu ou d’un groupe en raison de sa race, son origine ethnique, sa nationalité, sa religion, son handicap, son âge, son statut d’ancien combattant, son orientation sexuelle, son identité sexuelle ou de toute autre caractéristique connue comme motif de discrimination ou de marginalisation […]
- Langage inapproprié : les vidéos contenant un langage très vulgaire ou grossier sont susceptibles de ne pas être éligibles à la publicité. L’utilisation occasionnelle de grossièretés n’entraîne pas nécessairement l’inéligibilité à la publicité […]
- Utilisation inappropriée de personnages issus de divertissements familiaux : les vidéos montrant du contenu ou des personnages issus de divertissements familiaux, qu’ils soient animés ou en prises de vue réelles, présentant un caractère violent, sexuel, abject ou inapproprié […]
- Contenus provocants et dénigrants : les contenus inutilement provocants, incendiaires ou dénigrants […]
- Contenus à caractère sexuel : les vidéos présentant un caractère sexuel très prononcé, tels que des contenus montrant principalement des scènes de nudité, des parties du corps ou des simulations sexuelles […]
- Violence : les contenus vidéo présentant principalement et en l’absence de tout contexte de la violence, des blessures ou des scènes sanglantes […]
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